Turquie – Politique
1. Les divisions administratives
La Turquie a une structure unitaire en termes d’administration et cet aspect est l’un des facteurs les plus importants qui façonnent l’administration publique turque. Lorsque les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) sont pris en compte comme les principales fonctions de l’État, les administrations locales ont peu de pouvoir. La Turquie n’a pas de système fédéral, et les provinces sont subordonnées au gouvernement central à Ankara. Les administrations locales ont été créées pour fournir des services sur place et le gouvernement est représenté par les gouverneurs de province et les gouverneurs de ville . D’autres hauts fonctionnaires sont également nommés par le gouvernement central à la place des maires ou élus par les électeurs.Les municipalités turques disposent d’organes législatifs locaux pour prendre des décisions sur les questions municipales.
Dans ce cadre unitaire, la Turquie est subdivisée en 81 provinces à des fins administratives. Chaque province est divisée en districts, soit un total de 973 districts. La Turquie est également subdivisée en 7 régions et 21 sous-régions à des fins géographiques, démographiques et économiques ; il ne s’agit pas d’une division administrative.
2. Politique
Entre 1923 et 2018, la Turquie était une démocratie représentative parlementaire. Un système présidentiel a été adopté par référendum en 2017 ; le nouveau système est entré en vigueur avec l’élection présidentielle de 2018 et donne au président le contrôle total de l’exécutif, y compris le pouvoir de publier des décrets, de nommer son propre cabinet, d’établir le budget, de dissoudre le parlement en convoquant des élections anticipées et de procéder à des nominations dans la bureaucratie et les tribunaux.Le poste de premier ministre a été aboli et ses pouvoirs (ainsi que ceux du cabinet) ont été transférés au président, qui est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement, et qui est élu pour un mandat de cinq ans au suffrage universel.Recep Tayyip Erdoğan est le premier président élu au suffrage direct.La constitution turque régit le cadre juridique du pays. Elle énonce les grands principes du gouvernement et établit la Turquie comme un État unitaire centralisé.
Le pouvoir législatif appartient au parlement monocaméral, appelé Grande Assemblée nationale de Turquie. Le pouvoir judiciaire est nominalement indépendant de l’exécutif et du législatif, mais les changements constitutionnels qui sont entrés en vigueur avec les référendums de 2007, 2010 et 2017 ont donné des pouvoirs plus importants au président et au parti au pouvoir pour nommer ou révoquer les juges et les procureurs.La Cour constitutionnelle est chargée de statuer sur la conformité des lois et des décrets avec la constitution. Le Conseil d’État est le tribunal de dernier recours pour les affaires administratives, et la Haute Cour d’appel pour toutes les autres.
Le suffrage universel pour les deux sexes est appliqué dans toute la Turquie depuis 1933 et avant la plupart des pays, et tout citoyen turc ayant atteint l’âge de 18 ans a le droit de voter. Le Parlement compte 600 membres élus pour un mandat de quatre ans selon un système de représentation proportionnelle par listes de partis dans 85 circonscriptions électorales.
3. République de Turquie
Le traité de Lausanne du 24 juillet 1923, qui a remplacé le traité de Sèvres, a conduit à la reconnaissance internationale de la souveraineté de la nouvelle “République de Turquie” en tant qu’État successeur de l’Empire ottoman. La république a été officiellement proclamée le 29 octobre 1923 à Ankara, la nouvelle capitale du pays. Mustafa Kemal devient le premier président de la république et introduit ensuite de nombreuses réformes. Ces réformes visaient à transformer l’ancienne monarchie constitutionnelle ottomane, fondée sur la religion et multicommunautaire, en un État-nation turc gouverné comme une république parlementaire sous une constitution laïque.
4. Droit
La Constitution de la République de Turquie (en turc : Türkiye Cumhuriyeti Anayasası), également connue sous le nom de Constitution de 1982, est la loi fondamentale de la Turquie. Elle établit l’organisation du gouvernement et définit les principes et les règles de conduite de l’État ainsi que ses responsabilités à l’égard de ses citoyens. La constitution établit également les droits et les responsabilités de ces derniers tout en fixant les lignes directrices de la délégation et de l’exercice de la souveraineté qui appartient au peuple turc.