Étude de cas
Titre de l’étude de cas : Youth Voice News Centre (LSE Enterprise Limited, 2013, p. 107)
Description de l’étude de cas : La ville d’Helsinki finance un projet appelé Youth Voice News Centre, qui pourrait être considéré comme un projet de participation des jeunes aux médias. Il a été créé en 2006 à la suite d’un forum ouvert entre des jeunes et des politiciens sur le thème de la jeunesse et des médias. Il peut être considéré comme un moyen innovant de stimuler la participation des jeunes.
Étude de cas : Une quarantaine de jeunes âgés de 13 à 20 ans participent au projet ; la plupart des participants sont âgés de 16-17 ans. Les participants se réunissent deux fois par semaine pour discuter des sujets sur lesquels ils souhaitent produire du contenu médiatique. Le projet est mené en partenariat avec le radiodiffuseur de service public finlandais YLE et le plus grand journal finlandais Helsingin Sanomat. Le blog de Suomen Kuvalehti, un hebdomadaire finlandais, sert également d’exutoire. Lorsque ces grands médias acceptent l’idée et le sujet sélectionnés par le groupe, les jeunes commencent à produire l’article ou le court documentaire.
L’idée du projet est que les jeunes prennent toutes les décisions. Les responsables du projet se contentent de fournir une assistance technique et les grands médias décident de l’article ou de l’idée de documentaire qu’ils souhaitent publier ou diffuser. En 2011, neuf documentaires ont été produits et diffusés sur YLE, 13 articles ont été publiés dans Helsingin Sanomat et 45 articles de blog ont été postés sur le blog Suomen Kuvalehti.
Un grand nombre des sujets que les jeunes souhaitent traiter impliquent d’interviewer des hommes politiques, ce qui est dans l’ensemble une expérience très positive et enrichissante pour eux, comme le souligne le chef de projet :
Il est important pour eux de sentir qu’en tant que jeunes de 14 ans, ils peuvent aller discuter de cela avec ce politicien.
Parfois, cela peut également conduire à des tensions en raison de la nature critique de leurs questions, ce qui, selon le chef de projet, est une bonne chose :
De nombreux sujets que les jeunes couvrent peuvent déclencher des conflits dans notre propre département, mais c’est une bonne chose” (entretien avec une femme, Helsinki, 1/2/12).
Les jeunes actifs dans le projet sont dans l’ensemble très positifs quant aux possibilités offertes de participer à la vie démocratique :
Les personnes qui rejoignent notre groupe se rendent compte que tout est politique. Ils s’intéressent donc davantage à la politique” (entretien en face à face, Helsinki, 8/02/12).
Ils sont également très positifs quant à ce qu’ils peuvent réaliser par le biais du projet en termes d’impact réel sur le monde qui les entoure et le lien avec les médias grand public est important à cet égard en termes d’augmentation de la résonance médiatique pour les questions qu’ils abordent. Les exemples à cet égard sont des reportages sur l’exploitation de jeunes employés par un parc d’attractions, la corruption concernant l’attribution de contrats pour des photographes scolaires ou l’utilisation de technologies de surveillance pour contrôler illégalement l’utilisation d’Internet par les élèves dans les écoles. En ce qui concerne ce dernier exemple, un participant a affirmé :
J’ai le sentiment que j’ai le pouvoir de changer les choses” (entretien avec des membres du personnel, Helsinki, 8/02/12).
Titre de l’étude de cas : Woodside High School Londres, Royaume-Uni (Les écoles pour les jeunes du futur, 2015)
Description de l’étude de cas :
Nous vivons dans un monde où nos vies affectent de plus en plus la vie d’autres personnes vivant dans des pays et des lieux très éloignés de nos foyers. Les choix que nous faisons et la vie que nous menons ont donc un impact mondial. Le citoyen du monde est conscient de ces connexions mondiales et est prêt à agir pour rendre le monde meilleur ou plus juste pour tous ses habitants.
Le 17 juin 2015, 23 élèves du groupe des jeunes ambassadeurs de la Woodside High School ont participé à l’événement “Speak Up on Climate” à Londres. L’objectif de cet événement majeur était de demander aux membres du Parlement britannique (MPs) de faire plus pour lutter contre le changement climatique. Environ 9000 personnes ont participé et ont fait pression sur plus de 300 députés.
Les jeunes ambassadeurs ont décidé d’agir ainsi après avoir appris comment le changement climatique affecte le système alimentaire et avoir réalisé l’importance de l’action des députés dans ce domaine.
Étude de cas : Ils se sont préparés à cette journée en utilisant leur cours d’art pour concevoir des pancartes et des bannières à apporter à l’événement. Enfin, ils ont rencontré Oxfam le jour de l’événement pour s’entraîner à rencontrer leur député. Les membres du groupe ont répété les uns avec les autres pour renforcer leur confiance.
Lors de cet événement, ils ont rencontré d’autres organisations pour discuter des raisons pour lesquelles il est important de s’attaquer au changement climatique. Enfin, ils ont rencontré leur député et lui ont remis les lettres qu’ils avaient écrites pour lui expliquer leurs préoccupations concernant le changement climatique et lui demander de représenter leurs opinions au Parlement.
Catherine West, leur députée, a été très heureuse de rencontrer les jeunes ambassadeurs et a promis de porter leurs lettres à l’attention du Parlement. Elle a également parlé de leur rencontre sur les médias sociaux.
Lors de l’évaluation, les étudiants ont déclaré qu’ils avaient vraiment apprécié la journée et qu’ils se sentaient responsabilisés en faisant partie d’un mouvement plus large. Ils ont eu le sentiment d’avoir développé leurs compétences et leur confiance en matière d’influence, même si certains ont dit qu’il était difficile de parler avec des politiciens. Cependant, tous ont estimé qu’ils avaient beaucoup appris et qu’ils se sentiraient plus confiants pour s’engager à nouveau avec les députés sur d’autres questions critiques.